Pour ce faire, utilisons
l'axe vertical formé par les deux signes que nous avons définis comme étant des
repères d'imprimerie, placés en haut et en bas, en marge de la carte. Nous obtenons
ainsi un axe nord-sud précis, rigoureux. Il ne reste plus qu'à tracer les parallèles à
cet axe passant par chacune des croix, puis les orthogonales à l'aide d'une équerre.
Nous obtenons ainsi une grille, une carte tramée, qui nous fournit l'équivalent
d'un système de longitudes et de latitudes. Nous baptiserons les axes verticaux du terme
générique d'axes méridiens.
Il nous faut désormais
utiliser à bon escient cette chaîne et cette trame, et restituer le
message subrepticement inclus dans La vraie langue celtique. A cet égard,
l'extrait suivant nous semble très éloquent: Les Redones formaient la tribu
religieuse, savante, possédant le secret de l'élévation des monuments mégalithiques
disséminés dans toute la Gaule; c'était la tribu des pierres savantes, - read (red)
savant, - hone, pierre taillée. L'étude et la science étaient
indispensables pour connaître le but de l'érection des mégalithes, et ceux-là seuls en
possédaient l'intelligence et le sens qui l'avaient appris de la bouche même des Druides
(p. 165).
Instruits des connaissances
acquises jusqu'ici, nous devons maintenant apprendre à laisser parler les pierres
savantes de la vallée de Rennes-les-Bains. Soyons attentifs à leurs messages, car
nous pressentons déjà que leurs révélations sont du plus haut intérêt.
Quand les
pierres parlent, les hommes tremblent
Parmi les monuments
mégalithiques cités en abondance par l'abbé, figurent les menhirs. Il nous dit en
substance: Le ménir, par sa forme aiguë et en pointe, représentait l'aliment de
première nécessité, le blé, main (mén), principal, ear (ir),
épi de blé (p. 166). Le cercle de pierres, ordinairement de forme ronde,
représente le pain (p. 167). La répartition du blé était faite par la main des
Druides
comme le témoigne avec évidence l'expression attachée au dolmen
to dole, distribuer, main (mén), essentiel (p. 166 et
167).
Plus loin, à propos du cromleck
de Rennes-les-Bains, Boudet évoque le relief appelé Goundhill situé au sud du
Serbaïrou, nom qu'il traduit par good-hill, la bonne colline, parce qu'elle
rappelait aux Gaulois la bonté de la Providence Divine, distribuant avec abondance, à
son peuple, l'aliment essentiel, l'épi de blé (p. 239).
La ligne de ménirs
qui traverse le Goundhill existe bien sur le terrain, ainsi que nous l'avons signalé à
propos du zodiaque. Les blocs monolithiques sont de tailles impressionnantes et justifient
totalement les commentaires de l'abbé: on est largement dédommagé, lorsqu'on est en
présence du travail gigantesque fait par nos ancêtres. C'est bien là, en effet, un
travail de géants, et on n'est guère surpris que les Grecs aient inventé, au sujet de
ces énormes pierres, dont ils ignoraient la signification et placées sur le sommet des
collines, leur fable des géants aux longs cheveux, au regard farouche, cherchant à
escalader le ciel, et entassant Ossa sur Pélion et l'Olympe sur l'Ossa (p. 238 et
239). Nous ne pouvons que souscrire à cette description, et nous recommandons vivement au
lecteur cette randonnée. L'abbé n'exagère pas: il s'agit de blocs rocheux d'aspect
titanesque, dont certains affectent une forme d'aiguille géante (cf. photo page 34). On
est là, face à cette curiosité de la nature, médusés comme devant les restes
pétrifiés d'un gigantesque monstre antédiluvien.
Tentons à présent
d'observer plus en détail cette énigmatique ligne de crête du Goundhill. Boudet
s'applique à suggérer qu'il faut suivre la ligne de crête. En cabale
phonétique, crête peut s'assimiler à l'île de Crète, où la mythologie
situe le célèbre labyrinthe de l'architecte Dédale. Sur la carte RENNES CELTIQVE,
cette ligne de crête fait l'objet d'une disposition linéaire de points rouges Ménirs
debout s'étirant du levant au couchant, avec un point central marquant 514
pour l'altitude du point sommital du Goundhill, en parfaite conformité avec la carte
d'Etat Major contemporaine de l'abbé la carte IGN
Ligne de ménirs du Goundhill sur carte
Boudet
L'inventaire des points
rouges figurant sur la carte Boudet au Goundhill permet de recenser 2 groupes de 17 ménirs,
alignés de part et d'autre d'un menhir central correspondant à la mention 514. Si
nous observons le graphisme de cette dernière à la loupe, nous constatons que le 1
est dessiné à l'image d'une flèche, et désigne, ou plutôt vise ce menhir central qui
semble alors revêtir une importance particulière.
Rappelons-nous la date du 17 janvier, ou
171.
Nous retrouvons chez
Saunière un rappel de ce nombre 17, dans le tableau représentant Madeleine agenouillée,
sous le maître autel: nous constatons que la frise d'encadrement du tableau comporte 35
triangles dorés, soit: 17 + 1 + 17 = 35.
Tableau représentant Madeleine
sous le maître autel de l'église de Rennes-le-Château
D'autre part, si nous
plaçons la pointe d'un compas sur le ménir debout indiqué par le 1 de 514,
sur la carte Boudet, nous constatons que nous pouvons tracer un cercle de rayon 4,05 cm et
passant très précisément par les deux extrémités de cette ligne de menhirs. Or, nous
allons voir bientôt que ceci est intentionnel et correspond à un dispositif savamment
mis en place par l'abbé Boudet.
C'est bien là, sous la
plume de l'abbé, que
(suite page 148 et suivantes:
démonstration formelle, illustrations à l'appui, que le cryptage de l'abbé Boudet
utilise la géométrie particulière de la pyramide de Khéops, nous amenant à tracer
trois pyramides initiatiques sur la carte RENNES CELTIQVE, confirmées par de
nombreux éléments et indices sur cette même carte, ou sur le terrain, ou dans le livre
de Boudet souvent même les trois à la fois et les précieux enseignements
qu'il faut en retenir)