Roy exposé parfaira l'hécatombe,
Après avoir trouve son origine,
Torrent ouvrir de marbre et plomb la tombe,
D'un grand Romain d'enseigne Medusine.
Nostradamus IX, 84
Quant à l'expression In hoc signo vinces,
elle ne s'applique pas à des
victoires remportées sur des ennemis. Il s'agit d'une victoire d'une toute
autre nature, la victoire de celui qui découvre le secret des mystères.
Paul Le Cour

Croix de Montferrand dominant la vallée de
Rennes-les-Bains
La réponse est
dans la question
Avant de partir à
l'aventure, il importe de se poser au préalable la question essentielle qui suit: Que
cherchons-nous au juste ?
Ce n'est pas le célèbre
alchimiste Fulcanelli qui nous démentira. Il dit en substance, dans son ouvrage Les
demeures philosophales, que le futur adepte se doit d'avoir une idée précise de
l'objet de sa quête, en l'occurrence la poudre de transformation des métaux en or.
Sinon, il risque d'errer pour toujours dans l'obscur labyrinthe, et de ne jamais retrouver
son chemin vers la sortie.
Selon le vieil adage des
scientifiques: des chercheurs sachant chercher, on en trouve; des chercheurs sachant trouver,
on en cherche. Notre but n'est pas de tourner en rond, mais de trouver. Trouver
quoi au juste ? Telle est la question. Et quelle réponse doit-on donner à cette
interrogation ? Certes, un TRÉSOR.
Un trésor spirituel:
c'est une évidence, un truisme que rien ne permet de mettre en doute.
Un trésor matériel:
c'est notre conviction la plus absolue. Sous quelle forme ? Son origine, sa nature ? Nous
y reviendrons plus loin. Restons sur le terrain des faits: toute l'affaire de Rennes
laisse supposer sans ambiguïté que le lièvre est d'IMPORTANCE. Nos recherches
ont pour but de contribuer à le débusquer.
Il s'agit donc d'un dépôt
constitué, situé quelque part dans la région des deux Rennes, intimement lié
à la résurrection, et ce corrélativement à un cromlech, en l'occurrence celui
imaginé par l'abbé Boudet sur le site de Rennes-les-Bains, autrefois Bains de
Montferrand encore le fer: mont-FER-rand.
Nous avons amplement
démontré l'importance qu'il fallait accorder à la notion de tombe, ou cella
souterraine, voire une nécropole. Non loin de là, gît le lièvre, la précieuse
céréale que les chariots ont apportée dans cet espace sacré du Haut Razès.
Avançons prudemment: le
trésor du Haut Razès est enfoui dans, ou auprès d'une tombe, elle-même sise au
sein de la terre. Il s'agit selon toute vraisemblance d'une spélugue fermée, invisible
au regard des mortels et non recensée. Il existe de nombreuses grottes dans la région.
Nous les avons toutes explorées, et avons constaté leur totale vacuité. Si une de ces
grottes recelait un trésor, les équipes de spéléologie de l'Aude, au demeurant
extrêmement sportives et dynamiques, l'auraient depuis longtemps décelée. Or, rien ne
vient confirmer une telle assertion. Toutes les grottes recensées sont et demeurent
désespérément vides. Le gîte du lièvre est donc ailleurs.
C'est là que la formulation
de la question devient essentielle, au risque de parler comme Monsieur de la Palice. Si
l'enjeu est de mettre à jour un trésor, lié à un système funéraire souterrain
naturel ou artificiel, il nous faut en premier lieu trouver une ENTRÉE !
C'est à l'évidence clair
comme l'eau de la Fontaine de la Gode, mais il fallait l'énoncer à haute et intelligible
voix. L'objet de notre quête se formule alors différemment: il s'agit moins de trouver
l'emplacement de la tombe et de son trésor, que l'entrée d'un puits ou d'une
galerie conduisant à la cella souterraine. Sans vouloir les décourager, nous
laissons aux amateurs de détecteurs de métaux la superficie du terrain. Nous
considérons ce type de recherche, tout au moins dans l'affaire qui est l'objet de ce
livre, comme chimérique et contraire à la logique du système. Le trésor ne se trouve
pas en superficie: il a été mis à l'abri en un lieu souterrain sûr, jugé apte à
assumer son rôle protecteur au fil des siècles.
Visita
InterioraeTerrae
Visita Interioræ Terræ
Rectificando et Invenies Occultum Lapidem, célèbre V.I.T.R.I.O.L. des sages: Visite
l'intérieur de la terre et tu trouveras la pierre cachée. En effet, il est
impératif de trouver la voie d'accès au labyrinthe afin que, muni du précieux fil
d'Ariane, nous puissions accéder au terme ultime de notre quête.
Notre propos est, avant
toute chose, de mettre en évidence un point précis sur la carte RENNES CELTIQVE
ou plusieurs points, s'il y a plusieurs entrées qui matérialise l'accès
au boyau ou souterrain menant aux caves. Une fois ce point défini, il nous faudra
identifier les indices susceptibles de le localiser avec précision in situ,
d'autant plus que le terrain est chaotique et difficile à baliser. Ces indices peuvent
consister en un système topographique, géométrique ou autre, autorisant la localisation
de la porte secrète du temple souterrain.
Comme chacun le sait depuis
Euclide, le point est un être géométrique défini comme l'intersection de deux droites
dans une géométrie plane à deux dimensions, ou encore: l'intersection d'une droite et
d'un plan dans une géométrie dans l'espace à trois dimensions. Dans notre cas, il
s'agit de la verticale de l'entrée, intersectant le plan du terrain. Sans trop
extrapoler, nous pouvons désormais affirmer que Boudet mais aussi Saunière
nous invite à faire de la géométrie. C'est la condition sine-qua-non pour
réussir là où tant d'autres ont échoué, faute d'utiliser cet instrument
incontournable qu'est la géométrie.
Que nul n'entre ici
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